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Programme national d’autonomie en riz : 15.000 ha réhabilités dans le delta

Publié le 17 avril 2008

Saint-Louis - Le Programme national d’autosuffisance en riz a commencé effectivement sur le terrain par la réhabilitation d’une superficie de 15.000 ha par la Société d’aménagement et d’exploitation des terres du delta du fleuve Sénégal (SAED) pour cette contre-saison et pour l’hivernage prochain.
Les agriculteurs ont bénéficié d’une extension de leur surface cultivable ainsi que d’autres avantages liés à ce projet, selon le directeur des aménagements de la SAED, Aboubakry Sow, accompagné par une équipe de journalistes pour s’enquérir de l’état d’avancement des travaux.

Les exploitants disposent, avec ce programme, d’intrants subventionnés et de motopompes pour le drainage des eaux qui constituent, avec les problèmes d’aménagement, le principal écueil pour les agriculteurs et à l’atteinte de l’objectif d’un million de tonnes de riz blanc à l’horizon 2015, selon les explications des spécialistes de la SAED.
Ainsi, cette société a mis en branle un vaste programme de mise à disposition de cette denrée rare aux agriculteurs en puisant sur le cours d’eau du Gorom Lampsar dans les zones du bas Delta ou sur le fleuve Sénégal un peu plus en haut avec le système de pompage ou par gravité. La SAED doit fournir 80 à 90 pour cent de l’objectif global d’un million de tonnes fixé par les autorités et ceci nécessite une augmentation des surfaces aménagées, selon M. Sow qui signale que, pour le début, le choix a été porté sur les terres à réhabiliter.
Pour ces surfaces, le coût est de 300.000 FCFA à l’hectare, souligne-t-il notant que pour l’année prochaine 20.000 ha sont visés (...). L’objectif global est d’arriver à aménager 115.000 ha qui devront se traduire à l’horizon 2015 par des récoltes d’un million de tonnes de riz blanc.

Cependant, pour atteindre cet objectif qui va permettre au Sénégal d’être autonome en matière de production du riz, d’énormes investissements devront être faits pour la mécanisation de la production.
En effet, dans les autres localités du département de Podor et de la région de Matam, les terres seront plus difficiles à aménager. ‘’Si dans le delta, il s’agit plutôt de réhabilitation et sur une surface plate, dans le département de Podor, les aménagistes feront face à des terres accidentés avec des cuvettes qui nécessiteront des endiguements’’, signale M. Sow notant que ces travaux ne peuvent être réalisés par de grandes entreprises. Cela explique le double du coût de l’aménagement à l’hectare.

La SAED qui a reçu récemment une équipe de spécialistes indiens est convaincue que pour parvenir à cultiver toute l’année avec une saison des pluies et une contre-saison, des mesures d’accompagnement sont être nécessaires pour respecter l’itinéraire technique (les critères de productions).
La commercialisation ainsi que le financement des producteurs devront suivre ces efforts, au risque de voir les saisons de se chevaucher pour une exploitation maximale du potentiel existant. L’autonomie en riz est à ce prix.

Source : le soleil du 14 avril 2008

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