Sixième salon de l’agroalimentaire : Produire plus et mieux
Publié le 16 avril 2008
Le Salon international des industries et techniques agroalimentaires (Siagro) a démarré hier au CICES. Des expositions et des conférences vont pleinement marquer cette sixième édition qui exhorte à une production de qualité en Afrique pour une sécurité alimentaire et énergétique assurée.
C’est parti depuis hier pour quatre jours d’exposition des produits agroalimentaires et des solutions de transformation et de développement agricole. C’est le salon international des industries et techniques agroalimentaires (Siagro) qui se déroule dans le cadre d’exposition du centre international pour le commerce extérieur du Sénégal (Cices). Tout est là qui peut contribuer à propulser le développement de l’agriculture. Aux côtés des produits de mer, d’agriculture ou d’élevage, qui offrent une bonne diversité des potentialités sénégalaises en matière de l’agroalimentaire et sur ces différentes filières, se trouvent les industries spécialisées sur les techniques de transformation. Parmi ces différentes facettes du Siagro se trouvent aussi les structures d’encadrement et de promotion des petites et moyennes entreprises (Pme), telles que l’Adpme, la Cnca, l’Isra, l’Ita, Cde. Une belle opportunité que le ministre de l’agriculture et de l’Elevage, Amath Sall, a relevée en inaugurant le salon en compagnie de ses collègues, Christian Sina Diatta, ministre des Biocarburants, des Energies renouvelables et de la recherche scientifique, Awa Ndiaye, Ministre de la Famille, de l’Entreprenariat féminin et de la micro-finance. Pour parler de cette dernière, sa présence a sans doute conforté les structures de femmes qui ont montré à cette exposition leurs capacités en matière de transformation agroalimentaire.
Et à travers les différents produits exposés, le ministre de l’agriculture et de l’élevage perçoit « les nombreux efforts déployés », notamment dans le domaine de l’emballage qui a constitué depuis longtemps un handicap pour la promotion des produits agroalimentaires au Sénégal.
Aujourd’hui, le constat est qu’une nette amélioration a été relevée. « C’est une visite qui nous a permis de mesurer les efforts faits dans le secteur de l’agroalimentaire et nous allons essayer à partir de ce que nous avons constaté, de voir les stratégies à adopter pour booster davantage ce secteur », a dit M. Sall.
Pour le manioc particulièrement, et sur la base des possibilités que le produit offre, le ministre de l’agriculture a révélé que cette année ce sont quelque 65 000 ha qui ont été emblavées avec des perspectives de récolte d’environ un million de tonnes. « Nous allons examiner des stratégies et des politiques complémentaires à mettre en place », a notamment indiqué Amath Sall qui a laissé entendre que le gouvernement va travailler sur la valorisation du manioc.
Le Siagro qui est surtout un espace d’échanges et de partenariats, constitue une manifestation qui doit aider le Sénégal à pousser son agriculture. C’est l’avis du directeur du salon Babacar Samb, qui a par ailleurs mis en exergue le thème de cette sixième édition qui est : « produire plus et mieux en Afrique pour une sécurité alimentaire et énergétique et pour une offre compétitive ». Le caractère africain du salon est particulièrement bien perçu à travers la présence d’exposants venus de pays d’Afrique centrale.
Au-delà de l’exposition, plusieurs conférences, notamment sur les productions halieutiques, les mécanismes de financement, les productions végétales, les filières avicoles et laitières, les énergies renouvelables, etc., vont marquer le Siagro.
D’importants stocks de vivres de soudure constitués
Le gouvernement du Sénégal est bien conscient de la situation dans le monde rural, et c’est pourquoi, très tôt, des mesures ont été prises. C’est ce qu’a indiqué le ministre de l’Agriculture et de l’Elevage, Amath Sall, qui, en marge de l’inauguration du Siagro, répondait aux questions de la presse. Il a affirmé que le gouvernement a bien pris la pleine mesure de la situation et que des initiatives ont été engagées depuis le mois de septembre dernier, avec l’envoi d’équipes qui ont sillonné tout le territoire. Restitution a été faite, et à en croire le ministre de l’agriculture et de l’élevage, cela a permis de cerner la situation et de bien la maîtriser. Selon Amath Sall, d’importants stocks de vivres ont été déjà mis en place pour faire face à la soudure, qui, a-t-il reconnu « sera particulièrement longue ».
Source : soleil du 27 mars 2008