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BIOSTAR à Sokone : le département de Fatick reçoit ses premiers équipements

Le mardi 7 mai 2024 s’est tenue à Sokone la cérémonie de remise d’équipements à l’unité pilote de la filière anacarde, dénommée « Unité de Transformation d’Anacarde de Sokone » (UTAS). Placée sous le haut patronage de Madame la première adjointe au maire de la ville de Sokone, cette cérémonie était coorganisée par l’interprofession Cajou du Sénégal (ICAS), la PME UTAS et l’équipe du projet BioStar. Elle a réuni les femmes de l’entreprise, des représentantes de GIE de transformatrices et de coopératives de la région. D’importants acteurs du développement régional et national tel que la Dynamique pour une Transition Agroécologique Locale (DyTAEL) de Fatick et le Programme d'urgence de Développement communautaire (PUDC) étaient également présents aux côtés d’industriel de la transformation comme l’entreprise EOSEN de Sokone.

Publié le 10 mai 2024

Les 2 bouilleurs de fragilisation de noix d’anacarde alimentés en chaleur par la combustion de coques de noix de cajou et en énergie solaire présentés lors de la cérémonie sont le fruit d’une démarche de conception collaborative développé par les chercheurs du Cirad, de l’UGB et de l’ISRA avec des fabricants d’équipements sénégalais et l’entreprise UTAS. Près d’une douzaine d’équipementiers ont ainsi été associés à ce processus de conception et sont en mesure de reproduire ces équipements.

L’équipe du projet BioStar a également formé des membres de l’UTAS, jeunes et femmes à l’utilisation et à la maintenance de ces appareils. Les membres d’UTAS et leur présidente ont expliqué les changements intervenus notamment en termes de gains de productivité et de qualité ainsi que sur le plan de l’amélioration des conditions de travail grâce à la suppression des fumées toxiques lors de l’opération d’étuvage.

Pour l’adjointe au Maire de Sokone, Madame Rokheya Sarr, « Cette innovation constitue un grand pas dans l’amélioration de la santé des femmes transformatrices de cajou. Elle contribuera aussi à la rétention des jeunes dans nos terroirs car elle peut être une source d’emploi. »

Les représentants de l’Interprofession ICAS, la Présidente d’UTAS et l’équipe du projet BioStar ont pu plaider auprès des autorités et des partenaires au développement pour la prise en compte des solutions bioénergies afin de permettre le maintien et le développement des TPE et PME de transformation agroalimentaire dans les territoires ruraux. Il s’agit d’un enjeu majeur pour le développement de l’emploi des jeunes et des femmes.

« Pour faciliter l’accès à cette technologie aux artisans locaux, la licence de cette création sera en libre accès pour une mise à l’échelle. D’où l’implication des artisans locaux. L’essentiel est d’arriver avec ce type d’innovation à promouvoir l’emploi des jeunes et des femmes dans la localité via la transition énergétique. » a ajouté Moussa Sall, Chercheur à l’ISRA BAME.

Financé par l’Union Européenne et l’Agence Française de Développement, le projet BioStara pour objectif de contribuer à la sécurité énergétique et alimentaire au Burkina, Cote d’ivoire, Mali, Niger et Sénégal à travers le développement d’un secteur bioénergie répondant aux besoins des PME de transformation agroalimentaire.

Au Sénégal, Biostar intervient auprès de huit PME agroalimentaires des secteurs de transformation de l’anacarde, de l’arachide, de la mangue et du riz dans les régions de Fatick, Saint-Louis, Thiès et Ziguinchor.

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