Intégration des céréales locales dans la panification : La solution du BAME pour relever le défi
Publié le 15 octobre 2024
Les résultats de l’étude révèlent que plusieurs contraintes freinent cette incorporation et sont classées en quatre grandes catégories : technique, économique, institutionnelle et sociale.
Sur le plan technique, l’étude souligne l’irrégularité de l’approvisionnement en farines locales, associée à un déficit de formation parmi les acteurs du secteur. A cela s’ajoute, la compatibilité des farines locales avec les normes de panification reste un enjeu crucial.
Du côté social, la faible demande pour ces produits est en partie due à la rigidité des habitudes alimentaires des consommateurs, qui demeurent attachés à la baguette française.
Du coté économique, il a été noté un manque de compétitivité des farines locales par rapport au blé en raison de la distorsion fiscale (exonération de TVA pour le blé) ainsi que des distorsions structurelles des filières locales (Faible productivité, manque de coordination entre les acteurs, ...).
Enfin, l’ordre institutionnel est affecté par la caducité du décret 79-655 bis, qui pourrait faciliter l’encadrement de cette transition.
Pour surmonter ces obstacles, Monsieur Ndiaye propose la mise en place d’un programme de production de pain composé, qui inclurait un cadre de concertation à l’échelle nationale et locale. La mise en place de ce programme serait déterminante pour sensibiliser les consommateurs et encourager l’adoption de nouvelles habitudes alimentaires, tout en garantissant un approvisionnement régulier en farines locales.
En conclusion, renseigne l’étude de M Ndiaye, l’intégration des céréales locales dans la panification pourrait non seulement renforcer la sécurité alimentaire au Sénégal, mais aussi serait d’un apport substantiel aux activités des acteurs des chaines de valeur locales et permettrait de réduire la dépendance aux importations.
Auteur de l’article : Ibrahima DIAW, UNIVAL